Cyclone Batsiraï à Madagascar (màj 8/2, 14/2 et 10/3/22)

Madagascar traverse de multiples épreuves : Covid 19, cyclone, criquets, crises économique et sociale, insécurité auxquels s’ajoutent depuis ce début d’année des épisodes cycloniques dévastateurs.

ANA sur les hautes terres en janvier 2021, et maintenant BATSIRAÏ dont l’épicentre a traversé la ville de Mananjary, le 5 février 2022.

Située sur la côte est de l’île, Mananjary est détruite à plus de 80%.  


Les faits au lendemain du cyclone (màj 14/2/22)

Tananarive peu touchée par la tempête cyclonique.
Des nouvelles des 6 orphelinats nous sont parvenues sans dégâts à signaler…

Antsirabé : touchée par la queue du cyclone.

Pluies et vents violents, des arbres arrachés et des toitures envolées pour le centre Akany Soa.

Mananjary : la ville est détruite à 80%
Toitures arrachées, bâtiments (même en dur) effondrés, pluies diluviennes ayant contribué à détruire ce qui n’était plus protégé par les toitures, cultures ravagées et rizières inondées par l’eau de mer …
Vagues submersives de plus de 8 mètres enregistrées…
De nombreux morts et 54 000 sinistrés sur la région de Mananjary.
Problème : plus d’eau potable ni d’électricité (panneaux solaires).

Orphelinat Akany Fanantenana
– Bilan humain : pas de blessé.
– Bâtiments : la nurserie a résisté, le puits est encore accessible (eau à vérifier).
Toitures du bâtiment principal et de la cuisine arrachées (destruction totale à l’intérieur).
Bâtiment des garçons : structure endommagée.
Panneaux solaires de la nurserie : détruits par criblage (pluie – déchets divers)
– Cultures et élevages :
Poulailler : totalement détruit (disparition des poulets).
Cultures vivrières et vergers : totalement détruits.

La forte tempête tropicale intense, le cyclone Batsaraï, a touché terre à Mananjary le samedi 5 février, tôt dans la matinée. Au fur et à mesure, sa force intense se déchaînait. Vers dix-huit heures, tout bascula dans des désordres indescriptibles avec bruits et fracas assourdissants accompagnés par de fortes rafales de vent et de pluie. À vingt heures, les tôles de la maison principale commencèrent à se détacher les unes après les autres, provoquant la ruée de pluie vers l’intérieur de la maison inondant toutes les chambres. Le paroxysme du déchaînement de la nature dure toute la nuit et ne s’estompe qu’à l’aube du 6 février. Les dégâts à l’Akany Fanantenana sont immenses : il n’y a plus de toiture sur la façade postérieure de la maison principale ; la maison des garçons est à découvert jusqu’à soixante-dix ou soixante-quinze pour cent ; dans ces deux maisons, tous les effets vestimentaires et scolaires sont imbibés d’eau, y compris la literie de toutes les chambres ; nos denrées facilement périssables (riz, farine) sont perdues car la maison de stockage n’a plus de toit ;  seules la nurserie et la cuisine sont indemnes ; les légumes de notre jardin sont détruits, les arbres fruitiers déracinés (6 bananiers, 8 cocotiers, 2 manguiers, 1 oranger, 4 arbres de fruits à pain, 2 cerisiers) ; nos poulaillers, poules pondeuses et poulets de chair, piliers de nos activités génératrices de revenu, n’ont plus de toit, cinquante de nos poulets de chair sont tuées  ; la cabane où nous entreposons le son et les provendes n’existe plus, les tôles et la cabane éparpillées, tout ce qui était dedans est perdu ; il n’y a plus de clôture entourant l’orphelinat ; le portail de fer est arraché, jeté au loin et gravement endommagé.

Plus de quatre-vingts douze morts sont recensés par le Bureau National de la Gestion des Risques et Catastrophes (B.N.G.R.C) dans la région Fitovinany et plus de mille deux cents dans toute l’Île, en date du 12.02.2022.  L’orphelinat, Dieu merci, n’enregistre aucun dégât corporel, ni blessé, ni souffrant, les enfants vont bien, les adultes aussi.

Nous sommes confiants car la Sainte Bible dit : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et les montagnes chancellent au cœur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes » (Ps 46.1-4).

Voilà en gros ce qui s’est passé à l’orphelinat Akany Fanantenana.

Élia rozy, le 14 février 2022

Orphelinat CATJA
– Bilan humain :
une fille de 13 ans toujours dans le coma, elle a reçu des branches sur la tête. Un membre du personnel a été tué.
– Bâtiments :
Maison de direction toiture détruite et intérieur totalement dévasté.
Bâtiment des adolescents et salle préscolaire : toitures endommagées et intérieur dégradé.
Bâtiment des filles : toiture partiellement arrachée et intérieur dégradé.
Bâtiment traditionnel en bois : maison du personnel, cuisine et bureau d’accueil totalement détruits.
– Cultures et élevages :
Rizière : détruite.
Champs et vergers : détruits.
Ruches et basse-cours : détruits.


Actions de La Cause en faveur des enfants sinistrés et de leurs encadrants

La Cause soutient dans cette ville, deux centres d’enfants vulnérables « Akany Fanantenana » et « Catja ». Tous deux sont profondément dévastés par ce cyclone qui a endommagé de nombreux bâtiments en emportant tout ou partie des toitures. Les cultures sont détruites et les espaces de vie dévastés.

Les 130 enfants et membres du personnel de ces deux centres sont à ce jour dans une situation très précaire. 

Une aide d’urgence pour couvrir les premiers besoins en alimentation et en eau potable a été envoyée par La Cause.

Mais, il faut aussi reconstituer les basses-cours, relancer les cultures et réhabiliter les bâtiments à court terme. Nos amis ont plus que jamais besoin de notre soutien et de votre générosité pour traverser cette épreuve. 

Vous pouvez participer en envoyant un chèque à l’ordre de La Cause, en précisant « Cyclone Madagascar », à Fondation La Cause – 69 avenue Ernest Jolly – 78955 Carrières-sous-Poissy.
Vous pouvez donner par carte bancaire sur le site en précisant « Cyclone Madagascar » lors de votre don.
Vous recevrez en début d’année prochaine un reçu fiscal correspondant à votre/vos don/s.

Merci d’avance pour eux…


Photos du désastre dans les orphelinats

Akany Fanantenana avant
Akany Fanantenana après
Akany Fanantenana – les panneaux solaires détruits
La nurserie de l’Akany Fanantenana avant
La nurserie de l’Akany Fanantenana après. C’est le bâtiment le moins touché.
À l’ Akany Fanantenana
À l’ Akany Fanantenana
Le CATJA avant
Le CATJA après
Le CATJA, vue depuis le centre
Le CATJA, les cables électriques enterrés sont déterrés


Processus de réhabilitation – première phase (màj 10/03/2022)

Le choc du cataclysme à peine passé, nous avons pu envoyer 6000 euros pour assurer les besoins vitaux (alimentation) des deux centres que nous soutenons à Mananjary (le CATJA et l’Akany Fanantenana).

Avant la phase de reconstruction, c’est l’heure de l’évaluation des dégâts pour ensuite reconstruire en tenant compte de ce qui est urgent et de ce qui l’est moins, de ce qui doit être consolidé et de ce qui devra être reconstruit aux normes anti-cycloniques.

C’est pourquoi nous avons mandaté un expert de notre partenaire ADRA sur place pour évaluer chacun des bâtiments des deux centres.

Mananjary est une ville côtière de l’océan indien. L’environnement marin oblige donc à utiliser des matériaux adaptés à l’érosion saline (par exemple utilisation d’attaches en inox) qui devront être pris en compte dans le coût des devis qui seront présentés à la La Cause et ses partenaires.

De plus nous souhaitons qu’au moins un des bâtiments reconstruit dans chaque centre soit bâti pour résister à de futures catastrophes et puisse servir de « bâtiment refuge » aux enfants et aux membres du personnel.

Ainsi, pour ce qui est de la reconstruction des toitures, l’expérience nous a appris qu’il faudra mettre des gouttières anticycloniques plus importantes afin d’éviter les débordements en cas de fortes pluies et que la pente de la toiture devra être plus basse que ce qui avait été fait initialement afin de renforcer la résistance totale de la couverture aux rafales de vent.

Une fois évalué l’état des bâtiments, l’expert d’ADRA présent sur place devra aussi estimer le coût de la réhabilitation des moyens de subsistance tels que les poulaillers, les potagers, les vergers, les rizières, etc.

Nous aurons alors en main un échéancier des travaux à mener, avec pour chaque phase, une durée et un coût tenant compte des priorités en fonction des besoins de chaque centre.

Tout au long de ce processus d’évaluation puis de reconstruction, nous aurons besoin de pouvoir compter sur la fidélité de nos donateurs. C’est ensemble que nous pourrons relever les nombreux défis qui se présentent à nous.

Merci d’avance !

PS : nous ferons des mises à jour sur le site dès que possible.