
En France, les premières bibliothèques adaptées ont été créées au tournant du XIXe siècle, avec l’essor du braille. C’est à l’initiative de Maurice de la Cizeranne, fondateur de l’Association Valentin Haüy, qu’est constitué le premier fonds, en 1886 : quelques centaines de livres, transcrits par des copistes à l’aide de tablettes et de poinçons. En 1955, confortée par le travail de 950 transcripteurs, la bibliothèque de l’AVH propose 25 000 ouvrages, principalement des livres scolaires et universitaires destinés aux étudiants déficients visuels.
À l’époque, une autre bibliothèque fonctionne à Paris : c’est la bibliothèque de l’Union des Aveugles de guerre, établie en 1919, après la Première guerre mondiale. Elle est exclusivement réservée aux aveugles de guerre qui peuvent y emprunter des romans, livres d’aventures et récits historiques.
Aujourd’hui, les livres adaptés en braille ou en audio bénéficient de l’exception Handicap au droit d’auteur : c’est-à-dire qu’ils peuvent être enregistrés ou transcrits sans qu’il soit nécessaire de recueillir l’accord des ayants droits, auteur ou éditeur, ou même de les informer, à la condition de réserver les œuvres adaptés à l’usage des personnes « empêchées de lire ». Ce n’était pas le cas lors de la création des premières bibliothèques braille puisqu’il était nécessaire de demander l’autorisation de reproduction aux éditeurs.

Autre différence notable : le prêt par correspondance ne bénéficiait pas de la franchise postale. Le transport des œuvres par les PTT était facturé à l’aller aux bibliothèques et au retour, au lecteur. Bien sûr, il s’agissait d’un tarif spécial très faible, soit 1F pour 3 kg ou fraction de 3 kg.
Des bibliothèques associatives locales ou municipales complétaient insuffisamment la couverture géographique du territoire : à Blois, Cherbourg, Le Mans, Toulouse et Troyes, c’étaient des bibliothèques municipales qui avaient constitué des collections en braille, après la Première guerre mondiale.
La création de la bibliothèque adaptée de La Cause, dans les années 1920, répond au même souci : permettre aux aveugles, de guerre ou civils, d’accéder à la lecture et répondre à leur soif spirituelle autant que culturelle, grâce à une collection variée d’ouvrages.
C’est ce même sillon que nous espérons suivre, aujourd’hui encore, tout en nous adaptant aux évolutions technologiques et réglementaires. Soyez donc nos ambassadeurs auprès des personnes privées de lecture !
Dominique Pauvret
Directrice du Département Handicap Visuel
de la Fondation La Cause
que faut il faire pour lire un livre pour les mal entendant
Bonjour,
De manière générale les malentendants ont peu accès à la lecture mais privilégient la vision et donc les supports vidéo. Il existe des livres-vidéo, exprimés en langue des signes, pour les malentendants. La Fondation La Cause est plutôt tournée vers le handicap visuel et non le handicap auditif. Il existe plusieurs sites qui peuvent vous renseigner sur ce handicap et les moyens pour y faire face. Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez aux actions de la Fondation La Cause.
Dominique Pauvret, Département Handicap Visuel
Fantastique information ! Bravo !
Bonjour et merci pour votre commentaire.
N’hésitez pas à partager cette information, utile pour de plus en plus de gens..
Dominique Pauvret
Département Handicap Visuel